Aussitôt demandé...

Appartement de Joseph

Aussitôt fait. Elle ne comptait pas faire attendre l'Ancien, après ce qu il s'était passé la veille elle craignait le pire. Autant être vite fixée. Sa voiture pimpante la déposa devant les grilles du Manoir et elle s'avança jusqu'aux portes ou elle frappa.

La voix de Daniel résonna dans le dos de la jeune femme alors qu'elle heurtait la porte de bois.

- Entrez donc ma chère. Vous avez fait vite, je vous en remercie au vu des circonstances.

Tout sourire, l'ancien ouvrit la porte et entraina Dahlia jusqu'à l'étage et son bureau personnel. La pièce chaleureuse et intime offrait tout le confort nécessaire. Une bouilloire fumante attendaient les invités ainsi qu'un feu de cheminée ardent.
Daniel invita la jeune femme à prendre place sur un fauteuil d'un âge certain et lui servit une tasse de thé à laquelle il ajouta une généreuse portion de miel d'acacia.

- Je ne doute pas que cette invitation a dû vous surprendre. mais je n'aime pas laisser trainer les choses. Avant toute chose, je tiens à vous présenter mes excuses. A l'époque, Julien m'avait demandé d'ériger des protections mystiques autour du Mylord et vu qu'il ne m'a jamais payer... Disons que ce n'était qu'un vulgaire tour de pacotille. En réparation du gâchis de votre fête à cause de cette négligence, je constituerais dès demain des protections digne de ce nom et sans contre-partie.

Par dessus la table, Daniel adressa un regard d'excuse mi sincère mi taquin à Dahlia. Le sénéchal porta sa tasse de thé à ses lèvres et ferma les yeux de contentement. Rien ne valait ce lieu familier et ce divin breuvage pour l'apaiser. Il reprit alors d'un ton plus sérieux.

- Bien. Parlons maintenant affaires. Avez vous déjà songer au mariage ?

Lorsqu'elle entendit la voix de Daniel derrière elle, la jeune femme du se retenir pour ne pas sursauter. Intérieurement, elle se maudissait déjà d'être venue, mais c'est sans rien en montrer qu'elle entra, et marcha jusqu'au bureau du vampire.

Une fois à l'intérieur, elle essaya de se détendre un peu, attendant les remontrances qui.. n'arrivèrent pas. Au contraire, il s'excusait. Bizarre.

Non, ce qu'il s'est passé hier est entièrement ma faute, je n'avais pas prévu qu'une telle chose pouvait arriver et c'est une grossière erreur, surtout par les temps qui courent. Elle parlait assez durement, et son attitude contrastait vraiment avec celle qu'elle avait adoptée la veille. Pour les défenses, je vous remercie, je comptais de toute façon vous demander de m'aider à ce niveau.

Elle observait le Sénéchal avec un air de réserve, comme si elle doutait qu'il puisse sembler si apaisé, si serein. Presque jovial. Quelque chose devait clocher, forcément, il devait y avoir quelque ch...

Si elle avait bu le thé, elle se serait certainement étouffée avec. Fort heureusement, elle s'était abstenue. Aussi se contenta t elle d'ouvrir des yeux ronds, incapable de s'en empêcher. Il savourait certainement son petit effet.

Mariage, alors, hum, oui, j'y ai déjà songé. Là tout de suite, un peu moins par contre. A quoi pensez vous exactement Daniel ?

Elle ne savait pas vraiment quoi dire et attendait la suite.

Dahlia semblait bien surprise de ne pas s'être fait réprimandé par Daniel et le montra en avouant d'elle même son impulsivité et son tord. Elle n'était pas pour rien dans la mort de Gabriel et elle le savait.
Le propos suivant du sénéchal la pris par surprise comme prévu; Daniel en savoura tout l'effet, tel un félin à l'affut d'une souris.

- Dahlia, je vais être direct. Je vous respecte trop pour tenter de vous abuser. Nous sommes dans une période trouble, vous le savez. Le Roi est soumis à une catastrophe sans précédent et les échos que je reçois de Paris ne sont pas positifs. Toulouse doit se stabiliser et ce n'est pas William qui y parviendra. Pour éviter que sa majesté n'envoie ses sbires pour calmer notre politique intérieure, nous avons besoin d'un acte politique majeur. Vous êtes la fille unique de Lucius encore en vie. Quand à moi, j'ai de grands projets pour mes deux fils. Une solution s'impose d'elle même...

Ok. On nageait en plein rêve. Ou plutôt en plein cauchemar. Non content de lui dire clairement qu'il voulait la marier à on ne savait qui, il lui servait des refrains à base de "je vous respecte bien trop", et autres blablas.

Son expression devait ressembler à un véritable fouilli d'émotions diverses et variées, jusqu'à ce qu'elle s'éclaircisse la voix, pose le thé sur la table et se redresse pour planter ses yeux dans les siens.

Auriez vous plutôt l'obligeance de m'expliquer réellement ce qui vous pousse à vouloir me marier à.. qui, d'ailleurs ? Marcus ? Joseph ? Un autre représentant de votre descendance ?

Elle pencha légèrement la tête, croisant les jambes.

Je peine à croire qu'un tel mariage, d'aussi bonne famille que je sois, et que vous soyez, ne rétablisse l'ordre dans Toulouse.

Daniel éclata d'un rire clair devant la réaction véhémente de Dahlia. le sang Terreneuve ne pouvait mentir.

- Vous ne réalisez pas la situation. Nos deux familles s'affrontent depuis 400 ans. Une telle rancune n'était en rien dérangeante, voire même s'avérait stimulante. Mais les choses ont changer. Nos ennemis communs sont bien plus nombreux, vous le savez. Un tel mariage de raison et non de coeur sera un symbole. La marque de notre pouvoir envers le roi qui n'attend qu'un nouvel acte de faiblesse pour nous mettre au pas.

Le sénéchal se resservi une tasse de thé et planta un regard de défi dans les yeux de la jeune femme.

- Nous ne sommes pas des mortels. Un mariage n'implique ni descendance, ni devoir conjugal. Une simple alliance. Quand à celui que vous devrez épouser...

Daniel se pencha en avant et chuchota un nom à l'oreille de Dahlia.

Dahlia écoutait Daniel lui parler et elle était forcée de constater qu'elle ne pouvait qu'approuver ses paroles. Simplement. Clairement. Ce fichu vampire présentait les choses d'une telle façon que refuser aurait été vu comme un vulgaire caprice. Un putain de caprice de Terreneuve. Oui, la ville allait mal. C'était réel. Tangible.

Elle prit quelques secondes de silence tant elle était décontenancée après son murmure. Et il devait savourer cet instant, la voir se tasser dans son siège, le regard perdu, à chercher quelque chose à dire, quelque chose à faire, juste... de l'air ? Mais il n'y avait rien à dire. Personne à prendre à parti. Il fallait se ressaisir.

Oui, vous avez raison Daniel. Et vous le savez. J'ai entendu tout ce que vous aviez à dire maintenant j'ai besoin de réfléchir... c'est trop... Soudain. Et oui, j'entends bien que ce mariage ne serait que pour faire bonne figure. Mais tout de même. Vous comprennez ?

Elle lui lança un regard presque implorant, le genre de regard d'un nouveau né, pas encore si loin que ça de son ancienne vie humaine, même si lui devait avoir oublié ces sensations depuis longtemps. Il fallait vraiment, vraiment, qu'elle prenne un peu l'air.

Quel délice... Voir souffrir un enfant de Lucius restait un nectar visuel et émotionnel. Mais Daniel se reprit vite. Il allait probablement devoir s'appliquer à oublier ce genre d'habitude mesquine. Le sénéchal posa une main réconfortante sur celle tremblante de Dahlia.

- Je comprends parfaitement, ma chère enfant. Mais vous savez que j'ai raison et le plus tôt sera le mieux. J'ai d'ailleurs un dernier argument à vous soumettre. Tout refus de votre part engendrerait des tensions nouvelles entre nos deux familles, vous devez en avoir conscience. Je serais sincèrement affecter que des proches à vous, Victor par exemple, pâtisse de cette situation. On dit que des membres de la famille Terreneuve, des jeunes hommes, ont disparus en étant en visite à la cour de Paris. En prêtant foi à ces rumeurs, imaginez si le roi imposait un protectorat sur Toulouse...

Daniel enleva alors sa main de la paume de la jeune femme et se leva en prenant un air inquiet et grave.

Quel salopard ! Il regardait son supplice et elle sentait, ça transpirait de tout son être, qu'il adorait ça. Elle ferma les yeux et retira sa main doucement, ne voulant pas paraitre, en plus de ça, ridiculement énervée.

Bon. Elle reposa son regard sur lui et haussa les épaules. Elle avait perdu une bataille, c'était clair. Mais pas la guerre. Elle voulait bien servir de lien fragile entre leurs deux familles, mais pas comme il le souhaitait Ca non. Ca c'était juste hors de question, elle ne pouvait pas, ne voulait pas. Et Lucius ne s'en remettrait pas... du moins c'est ce qu'elle pensait.

Je pense raisonnablement qu'il me serait possible d'accepter, puisque vous semblez ne me laisser aucun choix. elle avait dit ces mots en les détachant, un par un, comme si elle devait se forcer pour qu'ils sortent. Puis elle se leva, s'approcha de lui et se pencha à sa manière pour lui murmurer quelque chose à l'oreille.

Touché. Coulé. Elle avait joué sa dernière arme et il l'avait balayée comme un vulgaire baton de bois. Elle du se retenir pour ne pas partir en courant, ou toute autre tentative idiote et incensée.

Elle se leva et s'approcha de la fenêtre lentement, tournant le dos à Daniel. Le front posé sur la vitre, elle observait l'extérieur. Tellement de choses défilaient dans sa tête. Ce qu'il disait lui semblait plausible après ce qu'elle avait appris de son coté, sur les poupées notamment. Elle aurait pu demander un délai. Aller voir son père. Lui demander quoi faire. Elle aurait pu.

Mais elle était fatiguée de ça. De tout ça. Elle ne voulait plus être une simple enfant qui fait des bétises en cachette et n'assume rien derrière. Pour une fois, elle prendrait une décision SEULE et elle l'assumerait quoi qu'il en coute. Enfin elle se retourna, adossée au mur, bras croisés. Malgré tout, elle souriait. Il n'y avait pas que du négatif là dedans, loin de là. Elle serait protégée. Et elle pourrait poursuivre son chemin.

Bien. J'accepte. Mais avisez vous une seule fois, une seule minuscule fois de menacer Victor comme vous l'avez fait et je vous le jure, Daniel, je trouverai une façon de vous le faire payer.

Elle avait dit ces mots sans agressivité aucune, au contraire un sourire presque taquin étirait ses lèvres. Il fallait juste qu'il le sache.

Joseph frappa a la porte du bureau de Daniel et attendit que celui ci l'autorise a entrer.

Bien loin de s'offusquer des paroles de Dahlia, Daniel lui rétorqua d'un ton bon enfant.

- Je n'en doute pas une seconde, ma chère. Mais croyez bien que je ne nuirais jamais à un membre de ma famille. Or Victor en fera bientôt indirectement parti. N'est pas formidable ? La paix frappe déjà notre porte.

Et c'est à ce moment précis que Joseph toqua. Amusé de cette coïncidence, Daniel se dirigea vers la porte et l'ouvrit à la volée.

- Mais entrez donc Joseph. Un bon thé vous attend.

Elle restait adossée au mur, son thé devait être en train de refroidir sur la petite table. Allait elle devoir se mettre à en boire maintenant qu'elle allait se marier avec un Bontemps ? Ses considérations furent vite évincées lorsqu'on frappa à la porte, et que Daniel l'ouvrit d'un coup d'un seul. Elle pencha un peu la tête, juste assez pour apercevoir Joseph qui devait certainement attendre une correction de la part de son père... correction qui ne viendrait sûrement jamais. Elle ne dit rien mais se redressa avec un léger sourire pour le nouvel arrivant.

Bon et bien, vous devez avoir à parler. Je vais vous laisser.

Elle espérait visiblement s'éclipser l'air de rien, mal à l'aise à l'idée de se retrouver dans la pièce avec un Daniel qui prendrait, elle en était certaine, un malin plaisir à annoncer la chose. Son plan était simple : se diriger vers la porte, et partir le plus vite possible. Top départ !

joseph entra et fût surpris de trouver dahlia ici.

bonjour dahlia comment aller vous? merci daniel j'en est bien besoin.

Daniel s'interposa entre Dahlia et la porte, sa seule issue de secours (sauf si on tenait compte de la fenêtre...).

- Allons, allons, vous n'allez pas nous fausser compagnie aussi vite ma chère amie. Après avoir parler à la femme, je dois m'entretenir avec la représentante du clan Terreneuve. Joseph peut bien entendu tout entendre. Prenez place tout deux. La politique n'attend pas, je le crains.

Tout de miel et de chaleur, Daniel adressa un sourire désarmant à Dahlia et se dirigea vers son fauteuil favori.

joseph s'assit de la politique avec dahlia que pouvait t'il bien avoir en tête joseph s'assit a coté de dahlia et s'enfila ça tasse de thé et s'en servit une autre il allait surement en avoir besoin.

Et ouais. Elle y avait vraiment cru. Mais bon... Elle se ravisa en voyant Daniel lui barrer sa seule issue, pivota et se laissa tomber sur un fauteuil, en essayant de rester digne.

Bien entendu, je comprends que vous ne puissiez plus vous passer de moi !
Je vous écoute. Marcus ne devrait il pas être présent ? Je comptais lui parler... cela irait plus vite si vous réunissiez tout le monde. Ca serait, voyons, vous savez, comme une hum... comment on dit ? Réunion de famille ?

Elle regarda autour d'elle, cherchant quelque chose à boire, autre chose que du thé. Avisant une carafe sur une commode, elle se leva tranquillement, comme chez elle, et entreprit de se servir. Le tout en décochant un sourire tout aussi malin que le sien à Daniel, assis à coté. Après tout, pourquoi se gêner.

Dahlia n'avait pas tarder à voir les avantages qu'allait présenter sa nouvelle situation. Mieux valait qu'elle le prenne comme ça. Daniel lui adressa une oeillade taquine avant de reporter son attention sur son fils.

- Dahlia a raison. Pourriez vous aller quérir Marcus je vous prie ? Autant régler les choses en famille.

joseph sourit

malheureusement Marcus s'occupe du duc enki qui a prit le manoir et a fortiori mon bureau pour un moulin je lui envoi un sms de ce pas il arrivera quand il aura fini.

joseph dégaina son téléphone et envoya un sms a marcus

La jeune femme haussa un sourcil, surprise par ce que Joseph venait de dire. Elle se servit un whisky et revint vers les deux hommes, restant debout près d'un fauteuil.

Attends, tu es en train de dire que je dois attendre que Nicolaï daigne finir de prendre ce Manoir pour sa nouvelle maison et laisse Marcus partir de TON bureau pour pouvoir vaquer à mes propres occupations ?

Elle bu une gorgée puis soupira, en plus son téléphone se mettait à sonner... rhaaa. Elle le consulta et sembla tout à coup plus fermée.

Si Marcus n'arrive pas très vite je serai contrainte de vous fausser compagnie, très chers. J'ai un léger, très léger soucis à régler.

Joseph ce renfrogna
je fais ce que mon duc souhaite de moi.
Si je mettais occupé de cette affaire, nul doute que nicolai serait déjà dehors. marcus a décidé de s'en occuper je le laisse faire. Si vous avez besoin d'aide pour votre affaire je serai ravi de vous la donner en échange de votre temps.
Le ton de Joseph n'appeler pas une réplique.
Il bu un peu plus de thé.

Bureau de Joseph

Une vague d'energie magique se fit ressentir par l'assemblée. Visiblement Marcus avait usé d'un sort...
Il descendit les escaliers et considéra l'assemblée.

Bon voila...Ceci étant fait je vais me prendre une bière...

Dahlia resta quelques instants dans ses pensées, son verre a la main, se demandant quel genre de sort Marcus avait utilisé face au Duc Enki. Puis elle s'assit à son tour, entre Joseph et Daniel, croisa les jambes et s'exclama ah ! Juste à temps. Bien, je pense que nous sommes tous là Daniel, de quoi voulez vous parler ?

Parfait. Tout le monde était là.

- Marcus, Joseph, mettez vous à votre aise. J'ai une nouvelle... Peu conventionnelle à vous annoncer.

Daniel se resservit une tasse de thé fumant et se tourna vers les flammes de la cheminée. Ce moment était si étrange, si particulier. Si ironique... Mais nécessaire.

- Mes fils, vous connaissez aussi bien que moi la situation. Notre ville, notre communauté sont en danger. Le roi de France, cet arriviste stupide, n'attend qu'un faux pas de plus pour mettre notre principauté sous tutelle. Je suis donc contraint de prendre des solutions... D'urgence.

Daniel reporta alors son attention sur Marcus, puis sur Joseph.

- Nous allons très bientôt célébrer un mariage entre les deux familles les plus anciennes et nobles de notre ville. Les Terreneuve et les Bontemps. Il est temps d'enterrer la hache de guerre et je compte sur votre entière collaboration.

joseph s'étouffa avec sa tasse

(tousottement) hum je comprend la situation et qui serons les deux heureux élus?

joseph espérait de tout sont coeur que ce soit une blague,pas aprés ce que daniel lui avait fait il n'allait pas le marié. c'est du moins ce qu'il espérait.