Un fauteuil libre pour converser

La nuit venait de tomber et l'Union était calme ce soir là. Lorsqu'il avait accédé à ce poste, William pensait gérer une bourgade remplie de vieux bourgeois avec pour principale activité une clinique et une thalassothérapie. Si c'était effectivement le cas, l'histoire lui avait aussi montré qu'un calme apparent pouvait vite basculer en situation de crise. L'Union avait déjà eu affaire à de multiples agressions au court de son mandat, saccages, vandalismes, menaces et même une attaque du Sabbat qui avait provoqué la mise en quarantaine de toute la ville.

"Eric, nous passerons voir M. Beyney. Si possible avant que ce porc ne s’enivre."

Le chauffeur ne put s'empêcher d'esquisser un discret sourire en repassant à la dernière bévue de ce Beyney, le maire de l'Union.

"Oui monsieur."

La Jaguar tourna doucement vers la droite puis accéléra à vive allure. Au loin, on pouvait apercevoir les lumières de Calicéo, un garde manger facile et toujours bien rempli. Malheureusement à cette heure-ci, il n'y aurait déjà plus d'adolescent au sang encore pur de la contamination de l'alcool, du tabac ou des anti-dépresseurs. Malgré tout ce qui avait affecté cette ville, jusqu'aux évènements les plus improbables, celle-ci s'en était toujours relevé et William éprouvait une certaine fierté à s'être tant démené à la protéger et à la gérer. Si le Baron considérait l'humanité comme un bétail, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine affection pour les habitants de l'Union. Bien qu'ils ne représentassent pas la crème de l'humanité, William ressentait un attachement à la masse de ses ouailles, comme un berger envers son troupeau, même une veille de méchouis.

Son arrêt chez le maire fut bref. Alors qu'il remontait dans la voiture, Eric lui demanda :

"Sommes-nous arrivés à temps ?"

William répondit nonchalamment :

"Non, il suintait déjà le vin rouge vulgaire, rentrons au bureau, Eric. Merci."

En quelques minutes, William fut dans son bureau et commença à étudier les messages qui lui étaient destinés, un dossier de projet à financer et une candidature spontanée. William se servit un verre d'alcool qu'il porta a ses lèvres en contemplant le fauteuil vide en face de lui, il se demanda qui serait la prochaine personne à s'y asseoir.

Une main traversa le mur en face du baron et le salua d'un geste. Aussitôt le reste du corps suivit, dévoilant le sourire franc et jovial de celui que tous connaissaient sous le nom "d'Esprit du pentacle".

- C'est vraiment propre chez vous ! Vous avez l'air en forme mon ami depuis vos dernières mésaventures à Paulinet. Content que vous vous en soyez sorti. Bien que ce n'était que votre âme et un corps d'emprunt mais tout de même...

Observant avec un plaisir non dissimulé la décoration du bureau du baron, l'esprit vint se placer devant son interlocuteur, les mains dans les poches.

- Un nouveau-né qui arrive à tracer sa route en faisant fi de ces vieux anciens aigris et manipulateurs. Vous êtes un exemple pour les vôtres, William. Voilà la raison de ma présence. Discutons un peu voulez vous ? Mais d'abord avez vous des questions à me poser ? J'y répondrais de mon mieux, pour vous montrer que je suis digne de confiance contrairement à ceux que vous avez le malheur de fréquenter la plupart du temps.

Après quelques investigations il n'était pas difficile de trouver le bureaux du baron de l'union tout le monde ce méfiait de lui mais Joseph ne prenait guère les rumeurs ou à priori pour argent comptant et puis après tout Daniel semblait apprécié cette personne Joseph entra dans le hall se fit fouiller par le garde mais a part son portable celui ci n'avait rien sur lui il monta rapidement les escalier et entendit une voix qu'il reconnu immédiatement jospeh frappa a la porte du bureau et attendu qu'on le prit d'entrée

Précision hrp : Il va de soit que le bureau principal de mon refuge est capitonné (tout comme n'importe quel bureau de direction) et qu'il est donc impossible de distinguer une voix à travers la porte.
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Comme d'habitude, Eric avait prévenu le Baron de l'arrivée d'un visiteur avant même que celui-ci n'entame les escaliers. Lorsque William entendit quelqu'un toquer à la porte et réalisa qu'il se trouvait seul avec l'esprit du pentacle, il sut d’emblée que cette situation allait encore alimenter les rumeurs sur son compte. Avant d'ouvrir la porte, William s'adressa à l'esprit du pentacle :

"N'en soyez pas fourbu mais il y a suffisamment de rumeurs qui courent sur notre hypothétique relation d'affaires, aussi je vous serez gré de vous volatiliser séant, nous poursuivrons cette conversation la prochaine fois que vous choisirez de m'importuner..."

William se dirigea vers la porte en espérant que d'ici à ce qu'il l'ouvre, l'esprit se serait effectivement évanoui.

"Bonsoir Joseph, je vous en prie asseyez-vous ! Avez-vous envie d'un verre de sang ?"

William commença à rassembler deux récipients de cristal puis y versa le contenu d'une carafe.

"Comment se portent vos activités ? Vous avez besoin de quelque chose peut-être ?"

Bonjour mon cher baron comment allez vous depuis la dernière fois que l'on ces vus lors de cette déplorables nuit a paulinet je voulais justement savoir ce que vous souvenez de cette nuit pour voir si j'avais manquer quelque chose et une autre affaire dont je vous parlerai ensuite je veux bien un léger verre de sang merci puis je m'installer?

Le baron désigna le confortable fauteuil destiné aux visiteurs puis tendit le verre à son invité.

"Par quoi commencer ? Pour moi les choses ont été confuse, je ne suis pas vraiment un spécialiste des problèmes d'occulte. Tout ce dont je parviens à me souvenir c'est de l'inquiétante présence de l'esprit du pentacle, de Daniel, et de Corbeau. Ce dernier ne m'inspire pas beaucoup de confiance. Toujours est-il que j'avais déjà vu ce miroir par lequel nous nous sommes échappés. Mais je n'ai aucune idée de ce qu'il représente... ou de son utilité réelle... Peut-être n'avons nous été libérés par se miroir que parce-qu'il a tué nos clones ? Si vous me posiez des questions plus précises, je pourrais peut-être vous aider plus en détail ? Parlez moi aussi de votre seconde affaire, je vous écoute."

Le membre 'William H. Fellington III' a effectué l'action suivante : Esprit du Pentacle

'Esprit du pentacle' :

Résultat : 3

hrp : hum hum, non j'ai juste cliqué par erreur sur un truc inconnu...

Hrp:MUHAHAHAHAHA
La seconde affaire me touche plus personnellement j'ai eu vent dune rumeurs me concernant un contrat aurait été passé sur une partie de mon anatomie et je voulais donc vous demander si vous aviez quelques contact qui pourrait savoir qui a passé ce contrat sur ma tête

Le Baron haussa un sourcil et se pencha légèrement vers son interlocuteur.

"Une partie de votre anatomie ? Vous êtes sérieux ?"

"C'est tout de même assez étrange... En tout cas je n'ai rien entendu à ce sujet, je ne trempe pas dans ce genre d'affaires. En revanche, je dois pouvoir me renseigner, vous n'avez rien de plus précis que cette rumeur pour faciliter mes recherches ?"

Le baron griffonna quelques mots sur un calepin avec l'aide d'un luxueux stylo puis s'adressa à nouveau à Joseph, l'air soucieux.

"Je sais que Daniel ne vous laissera pas tomber, il a le mérite de prendre soin de ses ouailles mais si d'aventure vous vous trouvez en mauvaise situation, n'hésitez pas à m'appeler, je me ferai un plaisir de vous rendre service. D'ici là, je vous contacterai par voie sécurisée dès que j'aurai de plus amples informations au sujet de votre histoire."

"Cela dit, si vous souhaitez être un peu plus tranquille, je peux vous proposer une solution de protection 24h/24 avec, pour vous, une réduction substantielle."

"Si vous n'avez pas les moyens nécessaires, peut-être pouvez-vous demander à votre protecteur, Daniel, je lui ferai une réduction de 30%. Enfin... je ne vais pas vous embêter plus longtemps avec cela, vous faites comme bon vous semble."

"Et surtout, n'oubliez pas de saluer Daniel, Marcus et Cassandra de ma part."

je le ferais sans faute je vous laisse a présent bonne fin de nuit mon cher
Joseph quitta le bureau et parti pour le manoir

Eric décrocha son téléphone et annonca l'arrivée de Charles au Baron. Puis il invita le ventrue à passer la porte du bureau du Baron.

"Ah, Charles, justement je me languissais de vous ! Entrez, permettez moi de vous offrir un verre de sang, j'ai ici, le sang d'un jeune enfant de coeur, emporté par une voiture pas plus tard qu'avant hier. Il est décédé des suites de ses blessures à la clinique de l'Union, et je n'ai pas pu m'empêcher de faire mettre quelques précieux litres de côté."

Ouvrant le réfrigérateur dissimulé dans un meuble de bois ouvragé, William en fit sortir une bouteille qu'il versa dans une carafe propre afin que le sang s'aère quelques instant.

"Votre petite sauterie du nouvel an a eut quelque succès, je vous en félicite ! La Baron alluma un cigare, comme pour ajouter une forme de cliché à son propos. Je n'ai pas reçu l'intéressement de ma clinique, ni les traites que vous me devez pour l’approvisionnement du Mylord. Mais je vous fait confiance, je sais qu'il ne s'agit là que d'un oubli tout à fait involontaire. De même que le manque d'information que j'ai sur l'avancement de votre projet de sang artificiel..."

Tout en continuant de souffler d'opaques volutes de fumée, William s'interrompit quelques secondes, semblant savourer le goût de son tabac.

"Cela étant dit, je pense que nous sommes là pour parler de choses bien plus importantes. N'est-ce pas ?"

Mon cher William, cela fait en effet longtemps que nous ne nous sommes vu en tête à tête.

Prenant le verre, il le tendit vers son hôte pour le remercier

Je vous présente mes excuses noble baron pour mon manque de ponctualité pour nos affaires, mais sachez que les résultats sont positifs, nous affichons un bénéfice de 2500 euros pour vous sur l'année pour nos échanges et nos reventes de sang, bien sur le montant était plus élevé, mais le prince a prélevé sa taxe habituelle.

Sirotant tranquillement son breuvage, il affichait un sourire joyeux.

Ensuite, pour ce qui est de mes gestions, nous sommes à +0,5% en fin d'année, ce qui vu nos soucis cette année et un bilan très positif.
Sinon mon cher Baron, de quoi vouliez-vous parler ?

Le Baron manqua de s'étouffer puis se repris, posant rapidement son verre sur le bureau.

"2500€ ? Sur toute une année ? Vous rendez-vous compte de ce que cela fait par mois ? à peine quelques centaines d'euros !"

Ne laissant pas à Charles, l'occasion de répondre, il s'emporta rapidement.

"C'est un comble, j'aurais mieux fait d'aller vendre ce sang au porte à porte ! Tous ces patients ponctionnés, ces arrivées de don du sang prélevées, ces morts vidés jusqu'à la dernière goutte ! Comment veut-il que je fasse tourner une économie à Toulouse s'il me ponctionne de la sorte !"

William se rassit et essaya de se calmer.

"Enfin, ça ne me mettra pas sur la paille, j'irais le voir directement pour lui en parler, lorsque les affaires plus importantes qui secouent la ville se seront calmées. Je doute qu'il m'accueillera pour discuter de ce genre de problème pour le moment. Toulouse risque d'avoir d'autres chats à fouetter."

Réalisant la scène qu'il venait de faire à son ami, il se ravisa :

"Cependant, vous avez fait du bon travail à la clinique, je ne peux que vous féliciter. En ce qui concerne l'évolution de vos recherches sur le sang artificiel, qu'en est-il ?"

Le Baron eut une légère grimace puis ajouta :

"J'imagine que comme tout investissement, la recherche ne peut pas porter ses fruits en quelques mois."

"Pour le moment, il n'y a pas à proprement parler de campagne, bien que je commence à sonder la vision de la communauté en termes de politique afin de mieux savoir comment la représenter. De plus, je ne crois pas avoir pour le moment un adversaire déclaré."

Il marqua une brève pause comme pour souligner cette dernière phrase.

"Toujours est-il que vous êtes un membre entier de la communauté. Aussi je vous pose la question : Considérant que cet entretien est entièrement privé, que pensez-vous de la politique actuelle ? Qu'attendez vous de l'élection des nouveaux Ducs et du conseil de manière générale ?"

"Pourquoi pas !."

Le Baron décrocha son téléphone.

"Eric, préparez la voiture, nous partons en promenade."

Galerie d'Art

En arrivant de nouveau dans son bureau, le Baron Fellington pu voir que la porte était déjà entrouverte.

Assise sur son bureau, Neva l'attendait. L'odeur que dégageait la cigarette planait dans la pièce...
Le voyant entrer, elle lui sourit avec enthousiasme:

Te voilà enfin William! J'ai reçu ta lettre. En effet, il est plus facile de te trouver que l'inverse. Que me veux tu? Encore des problèmes avec ta baronnie?

.

Lorsqu'il pénétra dans son bureau, William fut surpris et amusé d'y trouver la jeune vampire. Eric ne l'avait pas prévenu qu'il avait une invitée et pourtant elle était bien là, assise sur son bureau, fumant tranquillement sa cigarette. Sans la quitter des yeux, il se saisit du combiné téléphonique.

"Eric, faites attendre M. Ivanov quelques instants, j'ai une affaire importante à régler."

Puis le baron s'assit dans son confortable fauteuil en l'observant. En parlant, il pianota rapidement sur un clavier et une musique emplit la pièce à un volume sonore tellement faible qu'elle ne semblait que suggérée.

https://www.youtube.com/watch?v=7FjXjEKpjCw

"Ma chère Neva, comment vous... comment vas-tu ?"

Il tentait tant bien que mal de se mettre sur sa longueur d'onde en la tutoyant mais c'était pour lui très inhabituel.

"Je ne m'attendais pas à vous... te trouver ici, voilà une fort agréable surprise. Si j'ai souhaité te parler, c'est pour prendre de tes nouvelles, savoir si tu avais besoin de quelque chose. Après tout, tu m'as quelques fois sorti du pétrin et tu fais partie des rares personnes que je puisse considérer avec amitié."

Assise sur son bureau et enveloppée dans d’éparses volutes de fumées, la jeune femme fine et gracieuse offrait un spectacle exquis. L'esprit du Baron se laissa aller quelques instant l'imaginant tour à tour, modèle pour un peintre, lascive dans des draps de soie ou étoile d'un ballet de Tchaïkovski.

Neva fut ammusée de voit la maladresse du Baron. Rester trop longtemps à la cour embrumait son esprit.

Quoiqu'il était déjà assez mondain lorsque je l'ai rencontré...

Elle esquissa un sourire avant de lui répondre:

Je me porte à merveille merci William... J'avais néanmoins espéré que vous aviez tous oublié mon commerce, plus il se tiens loin des vampire, mieux cela me convient. A l'avenir il faudrat trouver une idée pour se contacter, je n'ai pas apprécié y recevoir une lettre de ta part.
Voici déjà mon numéro.
Elle mis son paquet d'allumettes et le fit glisser sur le bureau.

J'ai appris que ton père t'avait retrouvé? Quel joie d'avoir unee famille, quand à moi je cherche toujours mon mentor... Si jamais tu croise quelqu'un qui en aurait l'effigie, préviens moi!

Elle se tourna alors vers lui.

J'imagine que tu ne m'as pas contacté juste pour avoir de mes nouvelles... Que se passe t'il de ton coté? Comment vont les autres?