Conseil d'urgence des Ducs

Aussi calme qu'à l'accoutumée et arborant un étrange sourire, Daniel Bontemps fut le premier duc à se présenter à l'appel, un annuaire sous le bras.

- William, William. Vous prenez déjà les choses en main à ce que je vois. C'est parfait, vraiment.

Sans attendre d'y être invité, le duc prit place et sortit de nul ne sait où une tasse de thé ainsi qu'une bouilloire fumante dont il se servit immédiatement.

- Croyez moi, vous n'allez plus gouter au repos avant plusieurs années mon jeune ami. Tant de dossiers vous attendent. A ce propos...

Daniel posa son annuaire volumineux sur la table et l'ouvrit à la première page. c'est alors que William put constater qu'il s'agissait en fait d'un recceuil d'avis et de doléances diverses.

Joseph apparu près de Daniel comme il en avait l'habitude depuis peu
mon cher prince,Daniel j'espère que les conseiller sont aussi convié et que je ne suis pas de trop si c'est le cas je m'en vais sur l'heure

Marcus entra dans la pièce les mains dans les poches. Sa jambe etait presque guérie et il marcha vers la place qu'occupait joseph.

Mon cher collègue je sais que vous etes plutot friand de scoops depuis peu mais il serait de bon ton de respecter le protocole...
C'est un conseil des ducs pas une réunion publique comme la semaine dernière.
Le prince se feras un plaisir de vous faire un compte rendu officiel de cette réunion si il le desire.

Il marqua un temps d'arret et lui dit d'un ton fraternel:

Allez zou!!! vous avez du travail il me semble!!!

prenant son air penaud habituel joseph repris ça voiture et partit.
Manoir trémére

Le duc Gangrel rentra également dans la salle, avec toujours également un très gros dossier sous le bras, comme Daniel Chers Prince, content de vous revoir. Duc Bontemps, c'est avec plaisir que je vous revois ! J'ai justement découvert quelques petits dossiers à propos des Gangrel, qui je pensent sauront retenir votre attention mon cher prince, et attiser votre désir de connaissance cher Duc. Cela c'est passé sous un principat, le dernier en particulier... Cependant, je cherche à avoir votre avis, avant de l'envoyer à un de mes anciens..

Daniel sourit de toutes ses dents à l'entrée du duc Gangrel.

- Bienvenu Nicolaï. Je vois que vous avez votre lot de doléances à soumettre à William. Parfait, parfait. Si notre cher prince le permet, je l'aiderais dans cette tâche. Attendons l'arrivée des autres ducs et membres influentes de la communauté avant de poursuivre. Je suis porteur de nouvelles dont il faut se préoccuper en priorité.

Isabella arriva en glissant, calme, comme à son habitude... son "habitude", du moins en dehors de ses crises de folie, qu'elle croyait passagères...

Elle salua tout le monde, tendant son poignet pour le traditionnel baisemain qu'elle recevait de tous ("Mais si, Nikolaï, vous allez y arriver, je vous le promets...")

"Alors, c'est pour bientôt le spectacle ? Non, ce n'est pas un spectacle ?Qu'est ce qu'on attend alors ?"

Subitement, elle commença à jouer avec les veines du bois sur le mur, se désintéressant totalement de la réponse qu'elle attendait.

Elle chercha des yeux dans la pièce :
"Où est Armand ? Mon Armand ?"

Elle reprit son activité si intéressante à ses yeux...

Nicolaï allait pour lui faire le baise-main, mais elle fût captiver trop tôt par les veines du bois. Il attends alors pour la saluer de pouvoir avoir son attention

Les doléances ne sont pas les choses favorites des Gangrel, elles viendront plus tard : j'ai fort à faire à mettre à jour la carte du térritoire avec la Meute. J'ai des preuves concernant certaines affaires qui je pense concernent toute la communauté Vampirique de Toulouse. Je les exposerais quand nous serons au complet.

Entrant en grande pompe tel un prince dans la salle du conseil, Rolland posa son regard sur chaque personne présente, il accompagna le jeune vampire à son fauteuil, et s'inclina vers le reste de l'assemblée. Ses vêtements, et son attitude trahissaient ses vieilles origines et son absence du monde du monde moderne durant plusieurs années.

Chers amis, je vous souhaite à tous le bon soir, et un bon retour parmi nous à Toulouse. Je vous prie de m'excuser pour mon absence, mais bien que la politique se soit jouer loin d'ici, il n'en reste pas moins qu'il fallait quelqu'un pour veiller sur le trône à demeure. Je suis ravi de voir que ce changement de régime se soit fait dans la douceur et sans violence. Je suis peiné d'apprendre la destitution d'un ancien, mais ravis, car ce cher Mr.Fellington m'a garanti un plus grand respect des vampires de la cours. J'espère que Paris sera satisfait de voir si jeune visage sur le trône, mais ne nous soucions pas de ce genre de détail. L'ambassadrice sera jouer son rôle de contact à merveille j'en suis sûr. Pour ma part, j'ai prêté allégeance au nouveau prince, et je servirai au mieux cette grande cours Toulousaine. Pour ce qui est de Julien, mon neveu, il semblerait qu'il ait dut offrir beaucoup pour vous sauver et retenir l'esprit pervers qui nous harcelait tant. Il a visiblement du se faire arracher une part de son âme et la poupée qui l'accompagne. Contrairement aux craintes que nous avions, il n'en est pas mort, cet objet maudit devait lui conférer une résistance assez incroyable étant donné les récits des combats dont j'ai entendu parler. Il tien à conserver sa place de duc, mais en son absence il a désigné Mll.De Térème ici présente pour le remplacer, le temps de se remettre. Sans corbeau nous ne l'aurions jamais récupéré, et je suis ravi de le voir lui aussi parmi les siens. Si vous désirez lui rendre visite, je vous invite à vous rendre au manoir Terreneuve afin de lui présenter vos remerciement, un geste qui je suis sur sera le bienvenue de la part de tous.

Mais je m'égare dans mes discours, alors souhaitons la bienvenue au prince, et commençons ce nouveau régné. Je voudrais instaurer la création de nouveaux sièges au conseil, que les barons puissent y prendre part, car ils contribuent à l'élévation de notre grande communauté, et aussi, un poste pour les anciens comme moi qui n'ont nulles tires officielles mais qui pourtant ont beaucoup de terres et, certaines connaissances de la vielle.
Qu'en pensez-vous messeigneurs et gentes dames ?

Isabella sortit de sa transe, non pas suite aux mots de Dahlia ou Nikolaï, mais lorsqu'elle entendit le mot "Poupée" de la bouche de Roland. Les autres mots qui l'accompagnaient mirent un certain temps à retrouver leur ordre dans ses pensées, mais lorsque tout fut en place, dans sa tête ce fut comme un cri qui déchirait tout. Julien, on lui avait arraché Julien une nouvelle fois ! La seule chose qu'elle trouve à dire, ce fut :

"Armand, mes pilules, vite."

Ces satanées pilules qui lui venaient de Lucius, et dont elle s'était jurée de ne plus jamais y toucher. Néanmoins, la situation l'exigeait : était-ce le moment de perdre encore une fois la tête, et ainsi sa dignité devant les représentants autres clans ?

Deux minutes passèrent. La douleur s'estompait.

"Oui, nous allons bien Dahlia, merci."

Marcus asssista d'un air las en sirotant son wh..thé a ce qu'il avait pour habitude d'appeller « le ballet », un sobriquet attribué a ce genre d'évènements pour la tonne de ronds de jambes effectué par ses pairs...

Il changea d'expression du tout au tout aux propos de Rolland...

Julien??? Impossible! Il etait avec moi pendant la bataille avant que je ne conduise ce rituel...

Il regarda Rolland et lui dit d'un ton neutre:

J'aimerais examiner l'état de julien si vous me le permettez, cela ne présage rien de bon...

Il se leva et se dirigea vers la sortie, il effectua un demi tour brutal arrivé sur le pas de la porte:

Comme je vais m'absenter je vais quand meme émettre une ou deux remarques avant de partir:
Rolland votre manière de vous servir de l'état de votre neveu pour tirer la couverture et flatter votre égo familial est maladroit venant d'un homme de votre qualité...
Nous nous sommes tous battus avec honneur et la seule chose que nous devons faire est de retrouver celui qui as laissé Julien dans cet état et l'arreter.

Chère duchesses ce fut un plaisir de vous croiser, vos compagnies respectives m'ont emplis de joie!
J'espère a l'occasion vous recevoir pour déguster une bonne boisson.

Mon prince puis-je immédiatement prendre congés exceptionnel pour ce conseil?

il haussa un sourcil La création de nouveaux sièges sont à la bonne volonté du Prince, cependant je m'y oppose sans avoir plus d'informations sur le sujet. Faites nous je vous prie, une description du Poste. Nombres sont ceux qui dans le domaine vampirique conseillent..

C'est une décision lourde Monsieur Roland de Terreneuve. Je demandes, avant tout vote intempestif, que nous réunissions nos clans respectifs en interne, que nous leur parlions de ce-ci... comme je l'avais demandé auparavant pour le vote quand à la motion de censure. Je souligne par ce fait qu'il soit très rare! que des Gangrel réunissent la Meute pour débattre.

Voici mes arguments contre. Je me base sur des choses avérées.

- Votre gestion de patrimoines n'a t'elle pas été intérrompue durant quelques années? J'ai entendu que vous avez été réveillé depuis peu, et plusieurs personnes peuvent en témoigner. Voici donc un premier argument contre, pourriez vous me prouver que vous êtes au fait en si peu de temps ainsi qu'aux autres Ducs, de ce qui se passent en celles-ci? Avez vous des éclaircissements à apporter sur le précédant Principat?

- Quand à vos connaissances de " la veille", bref, des anciens comme nous, pourriez vous me citer des anciens autre que votre propre famille ou apparentés? Des appuis dans d'autres villes? A la cour du Roi?

Daniel se dirigea vers la duchesse et la gratifia d'un baise main étudié ainsi que d'un regard emplit d'affection. Le duc se détourna alors pour regagner sa place.

- Au vu de la situation politique difficile, je ne peux qu'appuyer les dires du duc Gangrel. Les barons actuels étant en majorité du clan ventrue et des nouveaux-nés sans expériences de surcroit, je ne juge pas que leur présence soit nécessaire tant pour la discrétion de nos avis que pour leur permettre de gérer leurs domaines sans pression exagérée. Ils ont déjà bien à faire alors aidons les de notre mieux.

Se servant une tasse de thé, Daniel inclina la tête en direction de Dahlia.

- En outre, je ne vois aucune justification à la mise en place d'une fonction concernant les anciens tels que vous Rolland. Avec Julien, n'avons nous pas assez de Terreneuve à cette table ? Multiplier les voix reviendrait à engendrer conflits et oppositions. Prenez donc votre liberté retrouvée comme un don et veillez à découvrir notre époque avant de vouloir vous lancer dans les méandres de la politique. Mieux gérer vos émotions serait également un avantage non négligeable si vous voulez mon avis. Mais il s'agit là d'un défi familial je dirais...

Daniel porta sa tasse à ses lèvres pour mieux dissimuler son sourire narquois.

Isabella, le regard perdu dans le vide, balbutia :

Oui, trop de monde, Daniel... trop de monde... Nous ne pouvons pas... tellement nombreux... oui ?

Ses yeux regardaient dans le vide, elle restait hébétée, ne remarquant même pas l'action de Nikolaï.

Madame, pardonnez moi, Bonsoir. Il la resalua Encore une fois, je ne vois pas de réels arguments exposés, alors que Daniel et moi même en avons cités.

Elle se tourna simplement vers le Duc Gangrel, visiblement pas le moins du monde agacée. Au contraire, elle haussa un sourcil, surjouant presque en s'étonnant "Ah bon ? Pourtant monsieur, il ne me semble pas avoir entendu d'argument de votre part, à propos d'éventuels sièges accordés aux Barons ? Vous avez simplement dit non, par principe, n'ai je pas raison ?"

Elle semblait attendre sa réponse mais n'était pas désarçonnée pour autant.

En effet, j'ai parlé des Postes en premier lieu pour les " anciens".
Pour ce qui est des Barons, je ne suis pas contre par principe, mais par logique. Je pensais que vous pourriez facilement comprendre pourquoi... il eût un mince sourire Pouvez vous me définir le rôle d'un Duc? Celui d'un Baron? Je serais fort aise de vous entendre sur le sujet... Pour ma part, je me base sur du fiable encore une fois, l'ambassadrice par exemple, pour ne citer qu'elle, m'a expliqué ce qui en allait m'en incomber quand à la fonction que j'ai choisi de briguer. J'aimerais qu'après que vous nous ayez exposer le rôle d'un Duc et d'un Baron, vous fassiez des propositions sensées je vous prie. Logique, et sans fioriture.


Toucher aux statuts de Duc et de Barons, qui sont bien établis et semblables en chaque contrée de France, de Russie, d'Italie.. bref. C'est comme si la petite farce du double duché Gangrel avait été accepté, accepter ce genre de décisions c'est courir à l'anarchie.

J'espère ne pas trop vous choquer, je préfère aller droit au but.

Son ton était aussi froid que la Russie, comme à son habitude. Rien ne laisser transparaître ses émotions, pourtant, vous pouviez vous douter qu'il en avait déjà plein le postérieur de cette réunion.

Isabella se leva d'un coup, et d'un ton docte, énonça le fond de sa pensée, ou du moins ce qu'il en restait :

"Mes très chers, je ne pense pas qu'il faille octroyer aux barons et aux baronnes les mêmes droits qu'aux ducs, pour la bonne et simple raison que nous sommes déjà si nombreux à décider pour une si petite ville (pensez-donc, huit personnes à mettre d'accord, ou neuf si vous comptez le prince en plus, imaginez les débats !). Les barons sont là pour rapporter la voix de la plèbe à leurs ducs... ils sont déjà très impliqués dans les décisions prises !

De plus, je pense qu'il est important de garder un semblant de hiérarchie ; les barons rendent des comptes aux ducs, qui eux-même rendent des comptes à leur princes, qui à leur tour rendent des comptes au roi et j'en passe.

Pour finir, je proposerais, dans un autre registre pas si éloigné, ma foi, d'officialiser le poste de conseiller, au nombre d'un par clan, qui pourrait être cumulable avec n'importe quel poste, celui de baronne par exemple, ma chère (elle regarda Dahlia), ou celui que vous appeliez "privilège d'ancien", Roland (elle lui sourit), qui est actuellement tout aussi informel au niveau de notre hiérarchie. Ce poste pourrait prendre un nouveau nom ! Plus formel, comme bras droit, ou que sais-je ?

Qu'en pensez-vous ?"

Elle se rassit, épuisée par l'effort, et se tourna vers Armand :
- Qu'est-ce que j'ai dit ?

Un rire aigu et dément retentit soudain dans la pièce.

- Voyez mademoiselle Lily ! Ils se dévorent déjà tels des chiens affamés... J'avais raison, j'avais raison...

Sautillant presque, le duc nosferatu quitta le recoin d'ombre dans lequel il s'était dissimulé pour gagner la table des ducs, passant non loin de Dahlia et de Nicolai. Faisant fi du protocole, l'étrange individu grimpa sur la table pour mieux tourner un regard voilé en direction des convives assemblés tout en serrant convulsivement sa poupée macabre.

- Toute règle a une raison d'être dans le monde de la nuit ! Ne vous y trompez pas, enfants ! Nos âmes sont sombres, obscures, dévorées par un lien qui nous unit et nous traine chaque soir vers une ombre que vous n'appréhendez pas encore ! La force, la connaissance, le pouvoir sont les prérogatives des ducs depuis toujours, non par plaisir ou par désir de s'emparer des rênes de vos destinées mais parce que des menaces venant de l'autre coté du miroir demeurent ! Comment vont réagir les autres villes devant votre conseil de nouveaux-nés ? Saurez vous imposer notre voix ?

Tel un sceptre, le duc brandit mademoiselle Lily devant l'assistance dont il se moquait de la réaction.

- Les barons gèrent les domaines et maintiennent notre existence secrête. Les ducs dirigent dans la sagesse et d'une poigne ferme. Cela ne peut changer. Que chacun reste à sa place et soit conscient de ses limites et nous aurons peut être une chance de maintenir l'ordre dans cette ville maudite...

D'un bond, le duc nosferatu regagna sa place et se mit à bercer convulsivement sa poupée en lui susurrant des paroles rassurantes.

- Ils ne savent pas, ils ne savent pas... Ne pleurez pas mademoiselle Lily...

Fait rarissime, Daniel Bontemps manqua de s'étouffer avec son thé.
Bon sang, il fallait faire taire cet imbécile puant avant qu'il n'en révèle trop !
Aussi vif qu'un serpent, le duc se leva et fit heurter sa tasse contre le bois dur de la table pour réclamer le silence. Les plus observateurs des vampires purent noter la teinte sombre que prirent ses iris.

- Bien que digne d'intêret, le débat semble bien complexe pour une unique réunion ! Je propose que chacun d'entre nous établisse la liste de ses propositions et l'envoie de manière discrète à notre prince pour qu'il puisse l'étudier pour mieux en faire le déroulé lors de la prochaine assemblée !

Daniel Bontemps s'avança non sans avoir lancer un regard glacial inédit au duc nosferatu.

- En tant que vampire le plus ancien et puissant de la ville depuis le départ de notre regretté Lucius, je demande l'ajournement de cette réunion pour que chacun soit en mesure de se rencontrer de manière moins officielle. Toutefois, les propositions de la duchesse Isabella me semblent raisonnables. Préservons la hiérarchie actuelle tout en définissant un conseiller personnel pour chaque duc. Marcus demeure bien entendu le mien.

Retenant avec difficulté son aversion, Daniel Bontemps se tourna alors vers Rolland.

- Le conseiller Corbeau et moi même saurons aiguiller notre Prince lorsqu'il en sentira le besoin. Quand à vous, il serait sage de regagner votre domaine familial. On ne sait jamais ce qu'il pourrait arriver à notre cher Julien sans une protection digne de ce nom... Les sbires de l'esprit du pentacle sont encore actifs, je ne pense pas vous l'apprendre.